Christine Beloeuvre
Artiste-peintre
Les objets ont tant à dire...
D'inspiration surréaliste, une peinture imprégnée de symbolisme et de poésie ...
À propos
Suis-je une artiste-peintre ? oui bien sûr, mais j’aime me définir comme une conteuse en images surréelles, très colorées, posant des énigmes.
Qui étais-je avant de peindre en 2016 ? une publicitaire, amoureuse de la Couleur sous toutes ses formes créatives.
Ma première approche était de dénoncer les traits ironiques de notre société de consommation, que j’ai bien connue dans le monde de la publicité en détournant des objets du quotidien de leur contexte à travers ma peinture. Les objets, dénommés « produits » dans le métier de la publicité, ont toujours été pour moi davantage des marqueurs culturels que des biens marchands. Ils sont porteurs de symboles sociaux.
Nous créons des liens avec eux, ils font partie intégrante de notre vie quotidienne. Je ne les considère pas uniquement comme des objets fonctionnels mais je leur attribue un pouvoir de symbolisme.
J’ai débuté ma création artistique en posant mon regard sur les biens d’équipement ménage, tels que la télévision, l’ordinateur, la machine à laver et bien d’autres objets. La technique que j’utilisais pour ma peinture surréaliste à cette époque était une combinaison de peinture acrylique et collage sur planches de bois.
Après avoir été inspirée par ces appareils domestiques que je transportais dans des paysages de peinture surréaliste colorée, mon choix d’objets, toujours autour de thèmes universels de société, s’est élargi. Au fil du temps, des concepts liés aux états émotionnels, à l’état chaotique du monde et à l’environnement ont surgi.
Mon style s’apparente au surréalisme pour son décalage entre le rêve et la réalité, l’utilisation fantaisiste de l’espace et du temps se concrétisant par une figuration onirique.
La constante dans ma peinture est une représentation réaliste opposée à un univers surréel. Mon inspiration peut s’échapper de l’objet, mon élément de prédilection, vers un sujet comme une personne, un animal.
Cette expression artistique a pour but d’inviter à une métaphore par sa conception globale, en m’appuyant également sur le symbolisme des couleurs. L’histoire que je raconte se manifeste en peinture puis par écrit. En effet, j’accompagne toujours mes peintures surréalistes d’un petit texte.
La Technique
Avant 2021, en choisissant de faire des collages de photos, mon intention était de rendre l’interprétation plus immédiate de cet objet, tout en étant consciente que les systèmes iconiques ne se valaient pas, mais sans aucun doute la recognition était facilitée. Ma finalité a toujours été d’apporter un contraste entre la manifeste réalité des objets par cette technique à ma peinture surréelle mêlant rêve, poésie, jeux de devinette pour former des symboles.
A partir de 2021, j’ai abandonné le collage pour dessiner mes objets de façon hyperréaliste, toujours pour le contraste que ce dessin précis apporte à ma peinture surréelle.
J’utilise la peinture acrylique pour sa rapidité de séchage et la plupart du temps uniquement des pinceaux pour jouer avec les ombres et la lumière. Actuellement je peins sur toiles avec châssis, d’un format moyen et parfois encore sur planches fines de bois, d’un format moyen également.
Le déroulement d'une création
Mon travail se décompose en quatre phases de recherche :
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Quel objet est l’acteur principal de mon tableau ?
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Quel concept l’accompagne ? l’ordre de ces deux premières étapes peut s’inverser selon mon imagination.
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Quelle est l’histoire que je raconte ? en revanche, je ne l’écris que lorsque le tableau est terminé.
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Comment vais-je la mettre en scène ?
Ce processus peut être long, parfois je l’abandonne quand une des étapes manque de cohérence au profit d’un autre concept pour y revenir plus tard ou jamais. Lorsque j’en suis satisfaite, le travail sur toile peut commencer.
En conclusion, après mes expériences exaltantes et inoubliables de vie en Afrique et en Asie, je compare la Peinture à un pays étranger, dans lequel des aventures sont à vivre au quotidien, parfois tout autant oppressantes qu’enivrantes.
Découvrir une peinture en « face à face » est un plaisir incomparable, la toucher de ses yeux et non plus la voir derrière un écran, la ressentir et vivre l'expérience des couleurs réelles. Ce postulat me conduit à confirmer que je souhaite toujours exposer mes tableaux de peinture surréaliste dans une galerie ou un Salon.